Et Dieu seul sait comment vont mes c…

8 octobre 2012

Et Dieu seul sait comment vont mes c…

Crédit image: forum-algerie.com

Comment ça va, comme-ci comme ça couci-couça, avec moins de pression des mahométans, ça ira mieux pour toujours… comment ça va, comme-ci comme ça couci-couça , avec moins de menaces des islamistes, ça ira mieux pour toujours… Ah, mon cher Patrick Sébastien, que j’aime tes chansons, surtout avec ces petites bimbos si bimbos que quand je les vois se trémousser, t’accompagnant sur tes belles mélodies, je me dis que je me suis vraiment trompé de carrière, qu’au lieu d’écrire des bouquins et des articles, vouloir dire les choses comme je les pense, et m’attirer les flèches et foudres de quelques illuminés loufoques dopés de dogmes religieux, j’aurais plutôt dû être un chanteur de variétés et parler de choses plus légères, plus joyeuses et moins sensibles, moins ignobles que la politique et la surtout la religion, parce que là, disons, mon cher Patrick Sébastien, que si j’ai pu retrouver un peu de sourire cette fin de semaine, c’est en suivant ce samedi soir ton plus grand cabaret du monde.

C’est incroyable comme on peut se faire tant de mal pour avoir dit des choses si simples, si normales, si évidentes. Non, j’ai vraiment eu mal cette semaine, et j’étais prêt à faire toutes les conneries, comme dire je t’aime à Sheila, ma nouvelle copine zambienne, moi qui dis je t’aime à mes copines aussi rarement qu’une actrice de Hollywood tombe amoureuse d’un taximan africain, Allô Dévé, tu sais pourquoi je t’appelle, hein, je veux juste que tu me dises que tu m’aimes, je peux pas dormir sans t’avoir écouté me le dire, allez, amour, dis-moi que tu m’aimes… Hein, la pouffiasse, donc si je ne te dis pas que je t’aime tu ne peux pas dormir, hein, eh bien, sache que tu risques de passer une nuit blanche, d’ailleurs c’est terminé entre toi et moi, parce que je ne peux pas supporter une copine qui me demande de lui dire que je l’aime, fous-moi le camp, tu n’es qu’une Somalienne, au moins si tu étais une Gabonaise ça pouvait peut-être passer, parce qu’avec les Gabonaises je facture chaque message d’amour à cent mille francs hors-taxes, mais toi une Somalienne aussi pauvre et malheureuse que la première femme d’un instituteur malien, toi dont toute la famille a été décimée par la guerre, toi qui n’a qu’un seul compte bancaire plus maigre qu’un dévot nigérien, comment veux-tu que je te dise que je t’aime, hein, conasse.

Euh, hein, ouais… cette semaine, j’étais prêt à faire tous les sacrifices pour montrer à tous ces musulmans qui m’ont interpellé par rapport à mon dernier article, L’islamophobie aux enfants de 7 à 77 ans, que je ne suis pas un islamophobe, je n’ai aucune raison, aucun intérêt à ne pas aimer les musulmans, des gens parmi lesquels je vis si bien et sans aucun problème depuis plus de quatre ans maintenant, des gens si sympas qui ont eu confiance en moi et me confient des postes de responsabilité sans faire attention à ma religion ni à ma nationalité, des gens avec qui je vis, mange, ris, pleure, dors sans jamais m’inquiéter… Ce n’est pas parce que j’ai écrit que je ne peux pas condamner les caricatures de Mahomet dans Charlie Hebdo, que je condamne plutôt ces manifestations barbares dans lesquelles se sont fondus certains musulmans et islamistes, tuant un pauvre ambassadeur, détruisant des églises, faisant exploser des innocents… ce n’est pas parce que je dénonce la violence et la barbarie, appelant les musulmans à plus de fermeté et de détermination dans la lutte contre le terrorisme perpétré par les islamistes que je suis un islamophobe. J’ai dû écrire un article, publié dans la presse, dans la foulée, pour répondre à un compatriote musulman togolais qui m’avait interpellé depuis l’Allemagne à travers un article, A mon frère et ami David. J’ai été clair dans ma réplique, je ne suis pas un islamophobe, … Et pourtant, je m’indigne toujours contre la barbarie. Toujours.

Bref, j’étais tellement déprimé cette semaine, partagé entre les répliques aux interpellations et les séances d’explications que samedi, j’ai décidé, dans la soirée, d’aller revigorer mes neurones atrophiés par le stress et la pression dans un bar ivoirien, comme il n’y a de remède nervin plus efficace qu’une Ivoirienne. Les Ivoiriennes, c’est des Togolaises en un peu plus belles, un peu plus sexy, un peu plus matérialistes, un peu plus bluffeuses, un peu plus, euh, un peu plus, euh… hein, vous voyez, hein, un peu plus truc-là… efficaces, quoi. Une Ivoirienne ou une Togolaise à la maison, le panthéon de la douceur. Je revois mon ancienne copine Léa, étudiante ivoirienne de 21 ans, avec qui j’ai passé, il y a deux ans, trois mois folichons, m’accueillant chaque soir, Hé bébé, t’es là hein, bonne arrivée, hou là là, fais pas cette tête-là, je sais que t’es fatigué, je t’ai chauffé de l’eau, hop, je t’enlève ta chemise et tu vas prendre un bon bain chaud, ensuite on passe à table, je t’ai fait du riz et de la sauce graine, tu vas adorer comme toujours, allez, un bisou avant d’aller te doucher. Pas ces petits cauchemars d’une nationalité que je préfère taire parce que je n’ai plus assez d’énergie pour provoquer pour le moment, ces femmes-limes que tu as à la maison, et qui côté utilité ne dépassent pas les tableaux décoratifs au salon, qui t’attendent, aussi désagréables qu’une lionne affamée le soir quand tu rentres, te lancent en manquant presque de te gifler, Ecoute, tu as quitté le matin sans me donner mon argent, je t’ai dit que je dois récupérer mon basin chez le tailleur, demain c’est le mariage de ma cousine, je te l’ai déjà dit, et puis on va aller manger dehors parce que je n’ai pas pu préparer, j’avais mal à la tête.

J’ai, donc, samedi soir, décidé d’aller draguer une Ivoirienne dans un bar ivoirien, pour qu’elle me console, avec cet art de la douceur qu’elles savent si bien manier, sauf que quelques minutes avant ma sortie, alors que je m’étais déjà habillé ressortant les splendeurs du Brad Pitt africain incontesté que je suis, je reçus le coup de fil d’un compatriote, m’invitant à me présenter sur-le-champ chez un de mes amis togolais, jeune agent de banque de trente-deux ans, qui était en train d’être étranglé par sa copine qui s’était agrippée, depuis une trentaine de minutes, à ses couilles, aïe, ayant juré de ne les laisser que quand la victime pousserait son dernier soupir. La jeune fille venait de découvrir que mon ami la trompait avec une autre, et avait donc décidé de l’assassiner par les couilles. Je faillis pouffer de rire, avant de me rendre compte du calvaire qu’était en train de traverser mon pauvre ami. Les couilles, que ça fait mal, bon Dieu des couilles ! Je demandai à mon interlocuteur de me passer la fille, j’allais lui parler, la supplier de lâcher sa proie en attendant que je vienne régler le problème.

– Allô, ma chérie, écoute, je suis David, togolais et ami d’Arthur, je t’en supplie, laisse-le, je viendrai tout de suite tout régler et…

– Non, mon frère, je vais tuer ton frère ce soir, homme togolais est trop mauvais, voilà quatre ans qu’il sort avec moi alors qu’il a femme au Togo sans me l’avoir dit, c’est moi qui suis une gaou, hein, jamais, je…

– Vous êtes de quelle nationalité, hein, que je lui ai demandé, son accent m’ayant déjà révélé d’où elle était originaire.

– Je suis une Ivoirienne, mon frère.

Hein, moi qui m’apprêtais à aller oublier ma semaine pourrie par les mahométans entre les doux bras d’une de mes déesses éburnies de la douceur ! Qui leur a appris à punir les hommes par les couilles, hein ! Si les filles devaient ainsi maltraiter un homme à chaque infidélité, Faure Gnassingbé serait mort depuis longtemps étranglé des couilles, voyons. Mes couilles, aïe, mes pauvres couilles. Rester tranquille chez moi. Et chanter avec Patrick Sébastien, Comment ça va, comme-ci comme-ça couci-couça, avec mes couilles ailleurs que dans les mains d’une Ivoirienne, ça ira mieux pour toujours… Comment ça va, comme-ci comme-ça couci-couça, avec mes couilles dans mes propres mains, ça ira mieux pour toujours…

 

PS : Spéciale dédicace à Audrey, la Jeanne d’Arc ivoirienne, pour ta citation de la semaine : « Femme ivoirienne ne veut plus de vous les hommes togolais menteurs-là dèh ! »

 

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Commentaires

David Kpelly
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It's on!

hervé
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Salut David
Bravo pour ce post mais j'aimerais bien connaitre la suite de l'histoire de ton ami Arthur...

David Kpelly
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La suite, mon cher Hervé, t'inquiète, wait and see. On verra bien.
Amitiés

nguessangbani
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j'ai aimé ton récit, pauvre Arthur. De toutes les façons, personne n'aime être trahi qu'on soit femme, ivoirienne ou autres. Et pour chanter avec toi ... ça ira toujours mieux si on traitait les autres avec le respect qu'on exige d'eux...

Eliane Apedo
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Aie, aioooooooooooooo, mon coeur-lààààà! Dévé, tu as une fois de plus essayé de me tromper avec une Ivoirienne, hein! Bon, tu dis qu'elles nous ressemblent, mais ce n'est pas une raison pour me tromper avec elles dèh! Sinon, c'est moi qui vais te serrer les C....
Bisous bb.

Eliane Apedo
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Ah oui, fais surtout attention à toi bb, ces islamistes (et musulmans des fois) sont trop dangereux. Tu ne peux pas savoir toi-même combien nous tenons à toi. Fais beaucoup attention. Merci.

David Kpelly
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T'inquiète, ma belle, je les gère.
Amitiés

RitaFlower
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Bah David,et moi alors?tu me laisses ou et tu vas chercher ma soeur ivoirienne.Quant t'es pas bien,t'a qu'à me passer un coup fil pour aller mieux.Je suis mieux qu'un cachet de doliprane,tu sais.Crois-moi t'a meme pas besoin d'un Patrick Sébastien pour te remonter le moral.Je suis là moi oh.Mais comment t'en vouloir avec cet hymne à l'amour à la femme ivoirienne.Tu risques de faire encore des jalouses.P.S. Je suis sur toi en ce moment,euh façon de parler,quoi que.Je veux dire que je débute l'un de tes ouvrages aujourd'ui.J'ai donc un peu de toi à la maison.C'est bon ça oh.

David Kpelly
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Hein! T'es sur moi, Rita! Bon Dieu, j'ai failli tomber en coma quand j'ai lu! T'es sur moi, c'est une super image ça. Dommage qu'être sur moi c'est pas ce que je croyais. Merde alors, feignasse! Bon, de toute façon, bonne lecture et surtout reste sur moi, euh , je veux dire pas en lecture mais; euh, mais,... aîe, je m'en vais!
Amitiés

RitaFlower
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T'inquiète pas nous savons tous que tu es tout sauf un islamophobe.Il n'y a pas plus tolérant que toi.Peu d'hommes africains peuvent se vanter de l'etre.N'écoute pas ceux qui te disent le contraire et veulent t'embrouiller la tete pour rien.Tu es un musulman de coeur et un chrétien de paix.P.S.N'oublie pas que le silence est d'or.Ne réponds plus à tes détracteurs.Oh.

lesivoiriensontdutalent
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Incorrigible David. même dans la déprime...

David Kpelly
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Aooo, comment faire ooo, mes frères! Bon, disons que ce ne sont pas seulement les Ivoiriens qui ont du talent, hein, les Ivoiriennes aussi en ont.
Amitiés
Je partage votre blog sur le mien.

Anne Christelle
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"Et Dieu Seul Sait Comment Je dors....", tu devais vraiment dormir très mal la semaine là deh. En tout cas, filles là elles n'ont qu'à bien se tenir quand tu es dans les parages dèh.