Ce n’est pas par l’odeur du pet qu’on reconnaît un vieux (Cinquième partie)
Karamoko Coulibaly, Allah Le Miséricordieux et son Prophète lui sont témoins, n’est pas un marabout, euh, un prophète à faire les choses à moitié. Aussi, quand Kader Konaté, les larmes aux yeux, finit, ce soir, de lui exposer l’humiliation dont l’avait couvert sa femme « Espace Schengen », et proposa la sanction qu’il avait retenue contre elle, le « cadenassage », le prophète Coulibaly se leva en rage, se saisit de sa queue de cheval, mythique objet qu’il secouait quand il invoquait ses partenaires les esprits, se fondit en incantations, faisant succéder les noms d’Allah, de Mahomet et de petits dieux du désert malien dans un mélange aussi hétéroclite que risible.